Je me suis rendue à Ayutthaya, ancienne capitale du royaume, détruite par les Birmans il y a beaucoup trop longtemps. Ne reste plus que des vestiges de ce que pouvais être ici l’architecture au XVII siècles.

Douceur
Voilà mes premières sensations en arrivant dans la ville, quittant Bangkok le matin même, le choc des deux atmosphères ne pouvait être que grand. Ici il fait plus chaud, il y a moins de monde, un sentiment de liberté m’a donc forcément envahie quand j’ai chevauché un vélo. Je me promène, j’essaie d’apprivoiser la conduite thaïlandaise, c’est à dire « vas-y est advienne que pourra ». Enfin un peu d’air sur le visage et je contemple le soleil se coucher doucement entre les ruelles, tout en pédalant tranquillement sur mon vélo trop petit pour moi.


Tu es pas si grande
« Tu as de la chance d’être grande », j’ai souvent entendu cette phrase, surtout à 14 ans lorsque je faisais déjà ma taille actuelle (si tu veux savoir combien je mesure je t’invite à m’écrire à Mélo ComtesseduCool, Citoyenne du monde #babos, 77 rue du Quelque part). Le problème avec ce genre de remarque c’est qu’à force on fini par vraiment croire qu’on est grande. Finalement je me demande si toutes ces personnes se sont une fois retrouvées face au Wat Ratchaburana ? J’étais toujours sur mon vélo, la carte dans une main et le guidon dans l’autre, je roulais doucement et j’ai compris que j’étais arrivée. Il m’a fallu quelques secondes pour me retrouver face à cette grandeur, cette puissance qui ne sort de je-ne-sais-où. Je suis restée scotchée, toute petite, face à cette immense porte qui laissait parfaitement apparaître l’unique prang restant. Je me suis donc rapprochée, les yeux toujours levés en l’air, la bouche toujours mi-close. Petite.




Le flash facile
J’ai mon appareil photo depuis un an, je dois avouer m’en servir très peu, je m’y suis vraiment mise il y a environ 4 mois. Je profite donc de mon voyage pour le découvrir un peu plus, et aussi découvrir ce dont je suis capable en matière de photographie. Quoi de mieux que des paysages à couper le souffle et une culture si dépaysante pour apprendre ? Ayutthaya m’offre un excellent spot : une architecture incroyable, des couleurs douces et assez d’espace. A chaque fois que je découvre un endroit, je sors mon appareil. Je suis contente, vraiment. Je clic, je clic, je clic. J’apprends.

Lorsque j’étais au Wat Chaiwatthanaram, j’ai commencé à m’agacer de ne pas réussir à prendre une photo, je vous assure, j’avais beau tout donner, ça ne fonctionnait pas. Blasée, j’ai rangé mon appareil et j’ai continué à me promener dans ce lieu merveilleux, à contempler avec mes yeux. Et puis je me suis remise en question sur ma façon de faire, ma manière d’appréhender les lieux que je visite. Poser mes pieds sur des terres, lever la tête, être émerveillée, sortir l’appareil photo, cliquer devant le premier spot incroyable. Recommencer. Encore. Finir par avoir les yeux rivés sur mon écran d’appareil. Pourquoi prenons-nous autant de photos et surtout pourquoi prenons-nous autant de temps pour ? Depuis cette petite réflexion, lorsque je me promène, mon appareil est rangé, je fais le tours, je m’inspire, je me pose, je prends le temps dont j’ai besoin. L’appareil ? Je le sors en faisant un deuxième tours. C’est plus long. Mais ça m’est nécessaire.


Ayutthaya, du 24 au 25 novembre, 2 jours
C’est vraiment magnifique ! On prend beaucoup de photos mais il faut effectivement profiter un maximum du moment présent quand on a la chance d’être dans de si jolis endroits. 🙂
Même en étant grand on est toujours petit par rapport à la nature ou aux constructions humaines. Ce qui me gêne en étant grand par rapport aux autres (je mesure 1 mètre 94 ^^) c’est d’attirer les regards sur moi alors que c’est une chose que j’essaye d’éviter à tout prix ! Mais être grand ce n’est pas si mal finalement, c’est même la seule chose que j’aime dans mon physique avec mes yeux verts.
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Comme quoi on trouve des avantages partout :p
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